Est-ce qu’un animal peut pleurer ?
« Il est là bas ! Vite attrapez-le ! »
« On va se séparer, il ne nous échappera pas comme ca ! Vite ! »
« Il va regretter de nous bouffer nos bestiaux ! »
Un peu plus loin dans la forêt une voix retentit.
« On l'a ! On se rejoint au village ! »
Le visage plein de sueur de Nearit semblait se remplire d’une douce joie. Une lueur de malice apparut dans ses yeux. Cela faisait douze heures qu’il pourchassait la bête. Tous les hommes du village s’était rassemblés pour traquer le monstre qui tuait leurs moutons. Mais l’heure était à la fête, il pourra enfin dormir sans être obligé de faire des tours de gardes avec sa femme pour surveiller la bataille. Oui ! Tous ca est terminé ce soir la Bête serait ramenée au village et on décidera de son sort…la mort, c’est sûrement ce qui l’attendait, mais de toute façon ce n’ est qu’un animal il n’y a rien à regretter…
Arrivé au village, tout le monde s’était agglutiné autour de la bête, s’était bien un comble, lui qui l’avait chassée toute la journée ne l’avait pas encore vu. D’un pas décidé il tenta de bousculer la foule quand soudain une douce et forte étreinte l’empêcha d’avancer. Erha, sa femme, se collait contre lui. Elle lui parlait mais cela comptait peu. La seul chose qui l’intéressait c’était le contact de sa peau contre la sienne, il pouvait rester comme ça des heures, plus rien ne comptait, le temps s’arrête dans ces moment, tout n’est qu’infini, oui il se sentait même immortel, tant qu’il restait là il était immortel, son cœur contre sa poitrine. Puis elle s’écarta avec toute la grâce qui émanait d’elle, et avec une extrême délicatesse elle plongea ses yeux dans les siens, deux immenses lac verts où leur amour se noyait .
Un son retenti ! Sa voix, une douce caresse:
- J’étais morte d’inquiétude ! Tout s’est bien passé au moins ?
- Oui très bien, le deuxième groupe à attrapé la bête.
Un sourire apparut sur le visage habituellement froid de Nearit
- Tu l'a vu ?
- Non pas encore !
- Moi non plus, allons-y !
C’est main dans la main qu’ils traversèrent la foule menaçante qui entourait la créature, c’est tellement plus facile à deux, tout semble si simple comme ça. Mais arrivé face à l’animal le visage des deux amour fut envahi par la terreur :
- Mais c’est un …
Nearit n’a pas eu le temps de finir sa phrase que le dirigeant du village qui se trouvait à côté de lui prit la parole et coupa la sienne.
- C’est un esprit mauvais, il a prit cette apparence pour nous attendrire mais sa ne marchera pas demain il sera exécuté.
Erha affolée
prit la parole.
- Mais ce n’est qu’un…
- MONSTRE ! Les yeux du dirigeant étaient rouge de rage. TOUT LE MONDE EST D'ACCORD AVEC MA DECISION ! BONNE NUIT !
La foule se dissipa en laissant le couple seul avec la bête attaché à un piquet avec une corde, celle-ci était serrée autour de son cou. Les yeux de Erha était innondés de larmes, la tristesse l’empêchait de parler mais quelques mots sortirent de sa bouche « …c’est horrible on peut pas laisser faire ça… ».
Nearit se tourna vers sa femme, ses yeux humides scrutaient le doux visage de son épouse .
Prit de rage il dégaina son couteau, la lame chanta, elle se leva vers le ciel guidé par la main de Nearit, elle resta quelques secondes ainsi, illuminé par la lune, puis elle fendit l’aire, un cri de rage, l’animal hurle et fait un bond en arrière, la lame brille, la corde fraîchement coupée en deux gît sur le sol. L’elfe s’approcha sa tête de celle de la bête « Je te demande qu’une chose, ne nous oublie pas petite bête ! » Puis avec un grand sourire au lèvre il sert sa femme dans ces bras.
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- C’est horrible ce qui est arrivé a ce couple d’elfe !
-Oui- je me demande bien qui leur a fait sa ?…Galou sa va, ta pas l’aire bien.
Galou se pencha et regarda le cadavre des deux elfes puis il se retira.
Comme un dernier hommage à Nearit et à Erha il essaya d'imaginer les voir s’enlacer avant de mourir, mais l’image est trop …net.
Il s’enfonça dans la forêt. Une larmes coula le long de sa joue « je vous oublierais pas… »
Est-ce qu’un animale peu pleurer ? Oui !
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