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 [VF1] Chronique de Kiba

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Kyneth
Loup
Kyneth


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Race : Elfe des Lunes
Date d'inscription : 27/05/2005

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MessageSujet: [VF1] Chronique de Kiba   [VF1] Chronique de Kiba EmptyJeu 12 Jan - 20:12

Le soleil venait de se coucher, je regardais les étoiles, allongé sur la branche d’un arbre au milieu d’une clairière baignée dans la pâle lueur da la lune. Me promener seul dans la forêt, de nuit de préférence, pour pouvoir écouter le murmure des arbres est un de mes passe-temps préférés, avant comme maintenant. Je devais avoir 10 ans, ma mère était morte un peu plus tôt dans la soirée et je m’étais arrangé pour que personnes ne me retrouve. De toute façon, personne ne voulais me voir e je ne voulais voir personne, mais je savais que tôt ou tard, mon père me retrouverait, rien ne lui faisait plus plaisir que de me crier dessus. A l’époque je faisais parti du clan du vautour, le chaman était vrai un tyran. Mon père était un de ses plus fervent partisans ce qui n’arrangeait pas nos relations, nous nous disputions souvent, très souvent. Mon père, qui était mon Adrakil, voulait que je sois un grand épéiste mais j’ai choisis d’apprendre la magie et il ne l’a jamais accepté. D’ailleurs il m’obligeait à suivre un entraînement physique intensif, course à pied, ramper, monter et arbres, traverser des rivières, tire à l’arc, combat à main nu…J’en revenais couvert de bleus. Heureusement, ma mère était là sinon je ne sais pas si je l’aurais supporté. Ma mère a toujours était malade, gravement malade, il lui arrivait fréquemment d’avoir des crises mais elle s’en était toujours sortie, elle m’avait dit qu’elle se battait pour voir « l’homme » que j’allais devenir et pour être là pour moi…

Je restais longtemps là, à penser à ma mère, à ce que j’allais faire maintenant. Je lui faisais un dernier adieu quand une voix vint rompre mon requiem silencieux. Une voix que je connaissais trop bien, une voix que je détestais… mon père :

-Encore entrain de rêvasser au lieu de t’entraîner Kiba!!! Mais qu’ai-je fais pour mériter un fils comme toi !!! Tu me fais honte !!!
-Oh désolé de te faire honte… mais je te signale que mère est MORTE !!!
-C’était inévitable !!! Sa maladie l’immobilisait et la faisait souffrir, elle n’était d’aucune utilité !!! C’est mieux ainsi !!!
-Comment peux-tu dire ça !!! Je vais te…


Cette fois c’en était trop, je ne pouvais en supporter d’avantage, j’étais prêt à me battre mais je me ravisais vite, le souvenir de la douleur cuisante qu’avaient provoqué les deux coups d’épée sur mon dos que mon père m’avait infligé me revint à l’esprit. Je me résignais à prendre la fuite.

Je courrais à travers les bois débordant de rage. Mon père avait fait exprès de me mettre en colère et je ne devais pas jouer son jeu si je ne voulais pas qu’il me tue, ce qu’il serait ravi de faire. Je devais donc me calmer. En tout cas je ne pouvais rentrer chez moi, pas tout de suite. J’arrivais chez Tsukasa, un vieil elfe qui extrayait l’huile des plantes de la forêt. Il habitait à l’écart du village et y venait rarement, uniquement pour vendre ses produits. Il n’avait aucun rapport avec le chaman et son culte, je l’aimais bien, à vrai dire le seul que j’aimais à des lieus à la ronde maintenant que ma mère n’était plus. Je me suis dit que je pourrais l’aider, le connaissant, il ne dormait certainement pas à cette heure. Le temps passa et il fut temps pour moi de rentrer. Sachant que j’apprenais l’alchimie, il m’offrit quelques fioles d’huile. Je m’étais calmé et sur le chemin du retour je me demandais comment aborder mon père pour m’excuser. Je passais devant la hutte dans laquelle le chaman recevait les personnes avec qui il voulait parler en privé quand j’entendis des voix :

-Je te remercie pour ce que tu a fais ; dit le chaman.
-Ce fut un plaisir de vous aider.
Je reconnus la voix de mon père et je n’en fut que plus intrigué
-Mais cela a dû être dur pour toi, tu as tué ta femme pour moi…
-Elle était malade, ne servait à rien, et me coûtait cher…
-Hum… de toute façon il le fallait…Elle savait que je n’étais pas


Ces paroles redonnèrent libre cours à ma haine, ainsi le chaman avait demandé à mon père de tuer ma mère pour pratiquer leur horrible cérémonie et mon père avait accepté! Je voulais les faire souffrir le plus possible, à cet instant, seul comptait ma vengeance… Mon regard se posa sur la petite bâtisse en bois dans laquelle les deux hommes discutaient, elle était isolée… Je cherchais un moyen d’accomplir ma vengeance quand j’eus une idée… du bois… Quoi de mieux pour faire un bon feu ? Je saisis les fioles d’huile et je les vidai sur la bâtisse avant d’y mettre le feu…
Les flammes montèrent très vite et des cris retentirent .Je contemplais mon œuvre avant de me rendre compte que je ne pouvais pas rester ici. Je repartis en courant vers ma maison, une fois arrivé je pris tout ce qui pourrait m’être utile. Je repartis en hâte et m’engouffrai dans la forêt. Je ne pouvais rester ici très longtemps, on m’aurait très vite accusé, et à raison, et vu le nombre de personne qui m’aurait défendu, il n’était pas question de s’attarder.

Après avoir longuement couru pour semer mes éventuels poursuivants, je repris un rythme plus tranquille jusqu'à ce que retentisse dans la nuit le hurlement d’un loup. Sur le coup je fus surpris…. mais pas effrayé. Le hurlement retentit une deuxième fois comme une complainte et je fus parcourus par un frisson comme ceux que l’on a lorsqu’on résiste à quelque chose de particulièrement tentant. Il y avait quelque chose d’attirant dans cet hurlement, comme si le loup en question appelait quelqu’un…. le loup m’appelait…. Encore une fois le hurlement fendit la nuit ce qui eut pour effet de me retourner les entrailles, me procurant une force nouvelle. Alors ce fut plus fort que moi, je m’élançais dans la nuit, poussé par cette force qui m’avait semblé provenir du plus profond de mon être… c’est sûrement ça qu’on appelle l’instinct. Je ne pourrais dire combien de temps dura ma course, mais je ne semblais pas m’épuiser, du moins, que très peu. Le loup poussait fréquemment son hurlement qui agissait sur moi comme un revigorant, mais plus j’avançais, plus le hurlement paraissait lointain. Au bout d’un moment qui me parut être une éternité, je sentis mes forces me quitter. Je ralentissais jusqu'à ce que je m’effondre épuisé. Un dernier hurlement se fit entendre mais cette fois-ci d’autres lui répondirent. Je sombrais peu à peu dans le sommeil mais j’eus le temps voir une demi-douzaine de loups surgir d’entre les branches. L’un d’entre eux, le plus grand et le plus vieux, s’approcha de moi, l’un de ses deux yeux était fermé, il étira son cou et approcha son visage de mon bras gauche et le lécha. J’étais épuisé après une telle course et je sentais que j’allais m’endormir mais comme pour que je reste éveillé mon bras gauche me fit souffrir comme jamais je n’avais souffert. La douleur, d’abord contenue dans mon bras, se répandit dans tout mon corps. C’était insupportable, mes os me brûlaient, je sentais mes muscles se déchirer, mon cœur s’emballait, j’avais de plus en plus de mal à respirer, chaque centimètre carré de mon corps me faisait souffrir. Je me tordais de douleur, hurlais à la mort, chaque mouvement, chaque nouveau cri rendant ma souffrance plus insupportable encore. Puis, tout s’arrêta. Je restais là, étendu sur le sol, la respiration haletante, les membres encore douloureux, des gouttes de sueur perlaient sur mon visage, j’avais chaud, très chaud…J’étais toujours allongé sur le sol, incapable de faire un geste de plus. Mes muscles endoloris me paralysaient, je ne pouvais plus bouger et la douleur m’empêchait de dormir. Une douce brise caressait mon visage, quelques oiseaux se mettaient à chanter, le jour se levait. Peu de temps après, un petit groupe d’elfe accompagné d’un loup me trouvèrent là, à bout de force, allongé par terre. Ils me soulevèrent et me firent boire une sorte de thé très aromatisé, ça avait bon goût mais ça manquait de sucre. Ceci m’apaisa, calma la douleur, je m’endormis…

Je passai une très mauvaise nuit, une nuit parsemée de cauchemars desquels on ne peut s’échapper, quoi qu’on fasse on ne se réveille pas, ce genre de cauchemar que l’on fait lorsqu’on a une forte fièvre. Je me réveillais en sursaut, je transpirais beaucoup, j’était tout engourdit, peut-être avais-je vraiment de la fièvre. Puis l’image du loup me revint à l’esprit mais il me semblait que je l’avais imaginé, mes souvenirs se mélangeaient dans ma tête. Puis une chose me revint à l’esprit, une chose dont je me souvenais parfaitement...la douleur. J’étais allongé sur un lit, je me mis assis cherchant la cause de mes tourments, relevai la manche gauche de ma tunique. C’est alors que je vit que les traits qui formaient mon saïka n’étaient plus les mêmes…ils avaient changé !! . Je me levais et sortis de la maison dans laquelle on m’avait déposé. Mes jambes flageolaient sous mon poids, mais après quelques pas je retrouvais mon assurance. Je découvris alors un petit village animé et joyeux, bien différent de celui que j’avais connu. Je réalisais alors qu’une nouvelle vie m’était offerte et je n’allais pas la refuser…


Dernière édition par le Sam 28 Oct - 20:30, édité 1 fois
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Kyneth
Loup
Kyneth


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MessageSujet: Re: [VF1] Chronique de Kiba   [VF1] Chronique de Kiba EmptyLun 30 Oct - 23:30

Alors que je regardais tous ces elfes joyeux discuter et rire, se saluer, me saluer, La voix d’un elfe s’éleva dans mon dos.

-Alors tu t’es réveillé.

Surpris, je me retournais pour faire face à mon interlocuteur. Il était plus grand et plus vieux que moi, les cheveux bruns, un sourire s’affichait sur ses lèvres. Il se tenait devant la porte par laquelle je venais de sortir.

-Heu… bonjour.
-Tu te sens mieux ?
-Oui… merci.
-Hein ? Pourquoi me remercies-tu ? Je m’appelle Alviss et toi ?
-Kiba.
-Bienvenu parmi les loups Kiba.


Puis quelque chose sembla l’intriguer. Il se rapprocha de moi et me fixa. Puis il s’écria :

-Et tu me dis que tu vas mieux ? Mais regardes-toi ! Tu dois mourir de faim, et puis tu as besoin de te laver ! Aller, viens avec moi !

Il me saisit le bras et m’entraîna avec lui.

-Mais on ne se connaît pas.
-Et alors ? Tu fais partie du clan. Et puis j’ai dis au chaman que je m’occuperais de toi, alors je vais pas te laisser dans cet état.


Ses paroles me surprirent mais je fus très heureux de les entendre. C’est étrange mais cet elfe, qui m’avait si bien accueillit, me faisait penser à ma mère. Je décidais alors de me laisser faire… et puis c’est vrai que j’avais faim…

Après un bon repas et un bon bain, je me sentais bien mieux. Alviss entreprit de me faire visiter la tanière. Curieux de nature j’observais tout jusqu’au moindre détail et posais beaucoup de questions à mon guide. J’étais heureux et lui répondait avec entrain à chaque question. Puis il me parla de l’épreuve d’Iltarion que je devrais passer. Devoir survivre deux mois dans la forêt, seul… encore seul. Mais si c’était le prix à payer pour rester alors je n’hésiterais pas et je n’ai pas hésité… j’ai donc accepté. Quelques jours plus tard, un matin, je m’enfonçais dans la forêt, seul.

J’avançais sur l’herbe couverte de rosée, je ne sais pas trop où j’allais mais j’y allais. Vers la mi-journée, mon chemin croisa celui d’un petit ruisseau, je décidais de le suivre. Tout en marchant, je regardais de temps en temps le ruisseau. De nombreux poissons nageaient dans l’eau cristalline. Quelques lieues plus loin, le ruisseau en rencontrait un autre et ensemble ils formaient un petit lac assez grand pour s’y baigner. L’endroit me plaisait bien, je décidais donc de m’arrêter là, d’autant plus qu’il faisait déjà nuit. Je montais dans un arbre éclairé par la clarté de la lune. Lorsque je fut installé, irrésistiblement, mon regard se posa sur elle, brillante dans la nuit d’une lueur argentée. Il y avait quelque chose d’étrangement attirant chez elle. Pour la première fois depuis que j’étais arrivé à la tanière j’étais au calme. Enfin seul je pouvais contempler tranquillement le ciel étoilé et admirer toutes les beautés de la voûte céleste. Depuis mon arrivée, il s’était passé tant de chose que je n’avais pas eu un seul instant pour moi. Mais ce soir la lune était différente. Sa lueur qui d’habitude me caressait, semblait pénétrer au plus profond de moi–même révélant tout mes défauts et mes erreurs. Maintenant que plus rien n’occupait mon esprit, inéluctablement, je me remémorais les derniers événements. Peu à peu je me recroquevillais, passant mes bras autour de mes genou, des images des flammes me revenaient à l’esprit, un sentiment de profond malaise naquit en moi, des larmes perlèrent aux coin de mes yeux. Je m’écoeurais, me donnais envie de me frapper, donner des coups de poing dans un arbre jusqu’à mettre ma chaire à vif. J’avais beau me dire qu’ils l’avaient mérité, rien n’y faisait, je continuais de culpabiliser. Cette nuit là, je ne dormis pas. Le lendemain, un autre problème se posa. Alors que je commençais à avoir faim, je partis à la chasse, mais je n’arrivais pas à attraper quoi que se soit. Je remettant ces échecs sur le dos de la fatigue je mangeai quelques fruits puis, un peu plus tard, le sommeil l’emporta.

Une fois réveillé, je décidai de retourner à la chasse espérant de meilleurs résultats que la dernière fois, mais une fois encore je fus incapable d’attraper ma proie. Complètement épuisé après ma traque, je m’adossais contre un arbre en contemplant mes mains tremblantes. Le souvenir de mon double meurtre commençait à me détruire… lentement…

Les jours qui suivirent ne furent pas meilleurs que les deux premiers. Je ne me nourrissais plus que fruits et de plantes. Mon meurtre continuait de me hanter, il arrivait des fois où je ne supportais plus d’être moi-même, je donnais alors rageusement des coups de poing dans un arbre jusqu’à ce que mes mains dégoulinent de sang… je devenais fou…

Quelques jours plus tard, mes mains étaient tellement douloureuses qu’il m’était impossible de faire le moindre mouvement sans avoir atrocement mal. La souffrance me tira momentanément de ma folie. Etant obligé de me soigné, je ne pensais à plus rien d’autre qu’à la réalisation de ma potion. Même le soir, la lueur de la lune et le scintillement des étoiles me calmaient et je m’endormais dans la tiédeur des nuits de la saison des fruits…

Puis vint le jour de la nouvelle lune. En me concentrant sur mes occupations, je ne pensais plus à ce qui me tourmentais et je conservais ainsi ma lucidité. Mais lorsque tomba une nuit sans lune, l’obscurité recouvrit toute la foret et un froid inhabituel emplie l’atmosphère. Une sensation étrange m’envahi, je me sentais oppressé, je tremblais comme une feuille… j’avais peur… Le froid et les ténèbres environnant me poussèrent à faire un feu. En quelques gestes fébriles je fis un petit tas de bois sec devant moi, les mains tremblantes, j’essayais d’allumer le feu, il me fallut un bon moment pour y arriver. Lorsque enfin une petite flammes apparue, j’eus un sursaut, une image traversa mon esprit comme un flash : une immense colonne de flamme qui s’élevait d’un bûché. Une bûche craqua, l’image se fit plus nette. Une brise raviva le feu, des cris s’ajoutèrent à l’image, de plus en plus fort résonnait dans ma tête l’écho de mon passé. Une nouvelle voix, un nouveau cri vint s’ajouter aux autres plus fort, plus intense…. réel…le mien. La peur me submergea. Soudain je sentis quelque chose traverser mon corps. Une sorte de fluide de puissance comme le torrent qui dévale la montagne. Ce fluide qui coulait en moi provoquait une émotion nouvelle, un sentiment d’harmonie, un calme parfait, un bonheur profond. Ce sentiment ne dura qu’un moment si infime que je n’étais pas sur qu’il ait vraiment existé. Un vent soufflait emprunt d’une puissance étrange… mystique. Le feu fut soufflé comme une bougie. Je rouvrir les yeux, tout était dévasté. Il ne restait plus rien du feu, les arbres étaient tous penchés vers l’arrière, certains étaient déracinés, tous avaient perdu des feuilles, le petit lac était agité d’étranges remous. Inquiet je regardais la scène, je ne savais pas ce qu’il s’était passé, ni quand, ni comment. Mais je savais qui avais fait ça, même si je ne voulais pas l’admettre, au plus profond de moi je le savais… c’étais moi…
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